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Le blog de Teresa Montagnon

Interprète en espagnol, quelles sont les spécificités du métier ?

Pour en savoir un peu plus sur le métier d’interprète, découvrez cet article.

Interprete en espagnol

 

1 / Définition :

L’interprétation est la faculté de retranscrire dans une autre langue, les propos d’une personne lors d’un discours, d’une discussion ou d’un débat. A la différence de la traduction qui reproduit fidèlement les écrits d’une langue à une autre, l’interprétation est une prise en compte globale de la communication verbale et non-verbale de l’orateur pour que le rendu du discours soit le plus naturel et fidèle possible

 

 

 

 

2/ Types d’interprétation :

Selon la circonstance, le lieu et l’intervenant, on préfèrera utiliser différentes formes d’interprétation :

L’interprétation simultanée :

Elle est parfaitement adaptée à de grandes conférences et conventions ainsi que pour les grands débats européens ou à l’ONU. L’interprète écoute attentivement l’orateur et traduit ses propos presqu’en temps réel. Les interprètes sont isolés dans des cabines insonorisées munis d’un casque pour écouter l’orateur et d’un micro pour restituer le discours dans la langue cible directement dans les casques des auditeurs.

L’interprétation simultanée nécessite d’écouter, d’analyser le contenu et de parler en même temps, ce qui représente un effort conséquent pour l’interprète sur les plans intellectuel et physique. C’est pour cette raison qu’ils se relayent toutes les 20 ou 30 minutes.

L’interprétation consécutive :

Elle est appropriée pour les discours et interventions officiels ou techniques. Elle consiste à retranscrire les propos de l’orateur après lui.

Lorsque l’orateur parle, l’interprète l’observe et prend des notes afin de synthétiser son discours. L’interprétation se fait en décalage, puisque l’orateur s’arrête au bout d’une ou plusieurs phrases pour que l’interprète prenne le micro et restitue ce qu’il vient de dire. Il s’agira ici de ne pas traduire mot à mot le discours mais d’en reprendre les points importants en prenant soin de reprendre le ton de l’orateur, le plus naturellement possible.

Ce type d’interprétation permet de ne pas interrompre l’orateur qui peut se concentrer sur son sujet et l’approfondir sans être coupé. Ce mode d’interprétation double le temps d’intervention.

L’interprétation de liaison :

Elle est utilisée lors de réunions de travail et de discussions informelles. Ce choix est judicieux lorsque l’assemblée est restreinte et nécessite une intervention rapide, par exemple lors d’une interview, d’un débat, d’une réunion d’affaires, d’un repas…

Elle permet de réduire la distance entre deux personnes ne parlant pas la même langue et donne du dynamisme. Elle offre un vrai échange entre les participants, et trouve parfaitement sa place lors de la négociation d’un contrat ou quand certains points doivent être vus en profondeur.

 



3/ Qualités nécessaires pour exercer ce métier :

L’interprétation est un travail purement intellectuel qui demande une formation et une préparation spécialisées et pointues. C’est un travail exigeant qui demande également des qualités qu’il faut entretenir en permanence.
Pour être interprète, il faut avoir une bonne mémoire et une agilité d’esprit. Il faut être capable de parfaitement comprendre et mémoriser le message source afin de le transférer de façon intégrale dans la langue cible, sans rien oublier.

L’interprète est un fin observateur. 50% de la communication est non-verbale. Lorsque l’on interprète, il faut tenir compte des gestes, des expressions, des pauses et du ton de l’orateur.

Il faut savoir gérer le stress et être capable de mettre en place des stratégies appropriées pour retranscrire les propos de l’orateur avec assurance.

Une bonne culture générale est indispensable, il faut lire beaucoup dans ses langues de travail (dans mon cas français, espagnol et anglais) et se tenir au courant des évènements marquants de l’actualité. Un travail de préparation en amont est souvent nécessaire, il est variable selon le sujet à interpréter :  de quelques heures à plusieurs jours. Il faut s’informer, étudier les documents remis, se renseigner sur les orateurs, le contexte…

L’interprète est souvent amené à se déplacer lors de ses différentes missions, il doit être prêt à prendre le train, l’avion, et d’autres moyens de transport très souvent. Il doit savoir être très flexible dans ses horaires de travail et s’adapter à de nouveaux défis. Dans mon cas, voler en hélicoptère au-dessus des pyramides de Teotihuacan au Mexique, interpréter dans un sous-marin nucléaire mais également dans des cadres très formels quand il s’agit de réunions ou conférences au niveau européen.

 

 

 

« Le métier d’interprète me passionne par sa richesse, son rythme et la concentration qu’il impose. Il n’y a pas de routine, et quelle satisfaction de permettre à des personnes de se comprendre par mon intermédiaire.»